LA LOUVE CATHARE de MIREILLE CALMEL

Littérature Française – Roman historique

Edition : XO éditions/ Pocket (2020/2021)

★★★★

Ce roman est écrit en 2 tomes.

Paris 1226, la jeune et impétueuse petite voleuse Griffonelle est témoin de l’assassinat sauvage de sa mère en pleine rue. Elle se retrouve à son tour la cible de cet assassin le chevalier Amaury de Montfort, fils du chef de la croisade menée en Occitanie contre les Cathares. Mais pour quelle raison ?

Elle se retrouve embarquée, avec ses quelques proches amis, dans une quête semée d’embuches au cœur de la Montagne Noire.

Mais qui est cette femme au nom maudit « la louve Cathare » dont la vengeance impitoyable plane sur Griffonelle ?

Au cœur du Moyen-âge, embarquez pour une aventure palpitante, au rythme haletant de secrets bien gardés et d’histoires d’amour passionnées.

« Et malgré les efforts des trois femmes, Griffonelle ne sentait, ne voyait que lui. Un sang rouge, épais, qui, par instants, se confondait avec des images de flammes : le feu ardent des bûchers que venait d’évoquer Gaïa.
La maquerelle s’était assise à califourchon sur le banc, face à elle, pour l’obliger à rester concentrée sur son récit.
Elle lui prit le menton, la forçant à relever la tête, à affronter la réalité.
– Tout ce que je sais de l’histoire des cathares, chérie, c’est cette succession de massacres perpétrés par Simon de Montfort au service du pape. Des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants contraints d’abjurer leur foi ou de brûler. C’est pour t’en sauver que ta mère a fui ce pays à feu et à sang. Qui elle était, ce qu’elle y faisait auparavant, je l’ignore. »

« Éperon rocheux de Lastours
Quartier nord du village de Cabaret
Un bouquet d’éclairs cinglait l’horizon lorsque Na Loba se posta sur le toit de l’une des dernières maisons, en surplomb du Val du Milieu. Comme elle s’y attendait, Amaury de Montfort remontait le cours de l’Orbiel à la tête de l’armée toulousaine. N’ayant trouvé aucun angle pour le tuer, elle n’avait plus le choix. Elle devait embraser la forêt qui lui faisait face.
L’air avait fraîchi de nouveau dans un ciel privé de lumière. Mais elle connaissait chaque parcelle de cette terre qu’elle allait sacrifier.
Elle encocha une flèche, trempa sa pointe emmaillotée d’étoupe dans un tonnelet de poix puis dans le brasero. Ensuite seulement, l’œil dans le crépitement des flammes, elle visa. »

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